Nucléaire: Les Mauvaises Surprises… et autres Petits Secrets


On vous propose aujourd’hui un petit tour d’horizon des petites surprises bien ennuyeuses causées par le lobby du nucléaire et ses activités pour le moins nocives.

Tout le monde avait pensé à discourir sur l’EPR, en bien ou un mal. Le PS étant aussi pro-nucléaire que l’UMP – les faits passés et présents nous donnent raison – la construction a été maintenue, malgré les retards, malgré les malfaçons dénoncés par l’ASN, et non par EDF (sic!), malgré le travail dissimulé de plusieurs employés de Bouygues.
Mais ce qui était passé à la trappe n’était autre que le cordon ombilical de l’EPR au reste du réseau électrique: les lignes à haute tension.
Cette hymne au béton a effectivement besoin d’une ligne dédiée, qui impose alors l’implantation de nouveaux (magnifiques) pylônes défigurant la campagne du Cotentin, champs et bosquets.
Nombreux sont les élus locaux qui se sont ainsi opposés, l’un d’eux s’étant même mis à camper dans les bois. Mais les plus touchés restent sans nul doute les agriculteurs dont l’un a même lutté contre les CRS en s’interposant personnellement avec tracteur, famille, soutiens, vaches et taureaux!
Admirons le désastre visuel, en attendant celui de l’EPR…


Source LeMonde

Après les mutations de papillons, les rascasses radioactives! Nos jolis poissons présentent ainsi un niveau de césium simplement 258 fois supérieur au seuil fixé par le gouvernement japonais. (Césium 134 période de 2 ans / Césium 137 30 ans)
Certes si vous en mangiez un, aucune chance de mourir sur place, comme le célèbre Fugu. Mais comme la contamination s’accumule dans l’organisme, dans l’année la limite de 1mSV serait facilement dépassée.
On rappellera au passage, qu’à l’instar des substances chimiques toxiques, la dose ne fait pas le poison. Ainsi de faibles doses en-dessous des normes admissibles soumises à un organisme de manière répétée à moyen ou long terme peuvent être toutes aussi désastreuses qu’une forte dose à un instant t.
De plus, que ce soit les Doses Journalières Admissibles (communément appelées DJA) ou ces taux en millisieverts, il ne faut jamais oublier que ces normes réputées sans danger pour l’Homme ont été réalisées et établies… par les mêmes lobbies industriels auxquels s’appliquent ces normes.
Question « juge et partie », on ne peut pas mieux faire!

Et que dire de ce faux étonnement des médias: « oh des papillons, oh des poissons radioactifs ». Pourtant depuis l’après-guerre, les effets des radiations s’avèrent connues, à croire que nos gentils médias – souvent aux ordres – feignent la surprise.
Déverser des millions des mètres cubes d’eau ou d’éléments radioactifs (en tentant de refroidir les combustibles des réacteurs endommagés) ne pouvait qu’engendrer ce type d’horreur.
Alors toujours envie de manger un peu de poisson? Aucun sushi?


Source Wikipédia

Lors de son dernier communiqué du 13 août dernier, l’Observatoire du Nucléaire dénonce l’omerta des médias et en particulier du journal Libération.
En effet, étrange silence concernant l’opération de corruption pointée du doigt par un journal d’Afrique du Sud, concernant le fameux achat d’Uramin par Anne Lauvergeon pour Areva dont elle était encore la PDG. Une broutille au final pour le contribuable français : 2,5 milliards d’euros pour des mines sans valeur ou presque.
Mais le plus consternant – puisque la corruption fait partie intégrante du lobby – c’est bien l’actuel poste occupé par Anne Lauvergeon, à savoir – asseyez-vous quand même avantprésidente du conseil de surveillance… du journal Libération.
Oh que nous aimerions demander à Nicolas Demorand, disciple du flanby light à lunettes et donneur de leçons patenté en journalisme, si cela ne l’ennuie pas d’être sous la coupe d’Atomic Anne, question choix éditoriaux.

Passons d’un silence mortel à un article à faire froid dans le dos: Fukushima: Et si le pire était à venir? En cause, une petite piscine située à la centrale de Fukushima-Daiichi, tristement célèbre.
Pas de baigneurs ici, juste, 264 tonnes de barres radioactives nécessitant un refroidissement de tous les instants, et « à ciel ouvert », seulement protégés par une bâche en plastique!
Où est le problème? Trois fois rien en fait. Il suffirait d’une catastrophe naturelle supplémentaire (d’un nouveau séisme ou un simple typhon) pour éventrer cette piscine et laisser à l’air libre ces barres. Au programme, Tchernobyl X 10, 5000 fois Hiroshima.
Malheureusement pour nous, l’information ne vient pas de Greenpeace mais de la très officielle Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie (JST).

Crise cardiaque. Un employé de TEPCO en charge de l’installation du système de stockage d’eau radioactive a succombé à un arrêt du cœur.
Selon TEPCO (Tokyo Electric Power), cette mort ne serait pas due aux radiations.
Malgré les 25,24 millisieverts seulement retrouvés sur le corps de l’intéressé, on ne peut que s’interroger sur un possible contournement des règles de sécurité. En effet,certains responsables de sous-traitants n’avaient pas hésité à demander à leurs salariés de recouvrir leur dosimètre… de plomb!
Est-ce alors utile de commenter plus encore?

Depuis 1993, l’ASN, l’Autorité de sûreté nucléaire française a détecté 33 « défauts sous revêtement » dans les parois des cuves d’acier des centrales nucléaires françaises!
La moitié de ces fissures sont apparues sur celle de Tricastin, située pour rappel en zone sismique.
C’est à cause de ces découvertes que nos amis belges ont décidé de lancer une campagne d’investigation de leurs propres cuves à centrale nucléaire. Et ceci s’est avéré payant pour la sécurité puisqu’à la centrale n°3 de Doel près de Bruxelles, des micro-fissures ont aussi été détectées. Pour information, cette centrale est exploitée par Electrabel, filiale du groupe français GDF Suez, détenu par le milliardaire canadien et mécène de la campagne d’un certain Nicolas Sarkozy (à votre avis à quoi a servi la privation de GDF Suez?).
Au total, ce ne sont pas moins de 8 000 micro-fissures, d’une taille de 20 mm ayant provoqué… une réunion internationale (France, Suisse, Suède, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni) réunissant les clients et possesseurs de cuve du même fabricant (Rotterdamsche Droogdok Maatschappij ou RDM) aujourd’hui disparu.
Et curieusement si nos belges n’hésitent pas à renoncer purement et simplement à leur centrale par mesure de sureté, les français, toujours meilleurs que les autres, préfèrent rester sereins et surveiller les éléments potentiellement défectueux.
Question de taille de micro-fissures dit le lobby nucléaire français. Ayez confiance!

Terminons par le diesel, ce fameux diesel plébiscité par les français et imposé par les constructeurs automobiles de l’hexagone. Curieux, d’en parler dans un sujet du nucléaire?
On rappellera alors aux plus jeunes d’entre nous que si le diesel est devenu incontournable sur notre territoire, la responsabilité en revient à l’industrie de l’atome.
En effet, à partir de la fin des trente glorieuses, il a fallu trouver un nouveau marché au fioul des centrales thermiques devenues obsolètes face à la productivité et la rentabilité des centrales nucléaires. Et c’est l’automobile qui a été choisie, les taxes favorables de l’Etat aidant ce nouvel or noir… dont le potentiel cancérigène a été récemment reconnu l’OMS. Un fâcheux inconvénient historiquement ignoré par les industriels comme par nos élus bien peu regardant sinon complices sur l’autel de la préservation des emplois.
Tout ceci explique pourquoi la France peut se vanter d’avoir le parc automobile le plus diesellisé du monde comme le 2ème parc mondial de centrales nucléaires!
Deux records dont nous nous serions bien passés.

Sources:
Le Monde.fr: MicroFissures sur les cuves de 10 réacteurs et Des rascasses radioactives pêchées au large de Fukushima
Nouvel Obs: Enquête Fukushima: et si le pire était à venir
Express: Fukushima un employé décède les scientifiques craignent le pire

2 commentaires sur “Nucléaire: Les Mauvaises Surprises… et autres Petits Secrets

  1. roger dit :

    Vous êtes payer par Gazprom ???

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