Ces Boissons Energisantes qui donnent des Ailes, des AVC, du Diabète, des Crises Cardiaques…


Comment continuer à ignorer le problème? Pourquoi faire la politique de l’autruche? Au delà de l’aspect « énergisant » de ces boissons – « excitant » et « énervant » plutôt – c’est leur faculté à mieux assimiler l’alcool (gros succès des cocktail vodka Red bull dans les boîtes de nuit!) et à dépasser les limites de consommation qui posent un véritable problème de santé publique.

En 2008, l’autorisation sur le marché français avait été accordée non pas en raison de l’innocuité de ces substances chimiques mais à cause des dommages intérêts que pouvaient demander les fabricants à l’Etat français. L’inventeur de cette saloperie chimique, Dietrich Mateschitz, réclamait à l’époque près de 300 millions d’euros d’indemnités.
C’est donc par la voix de Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie, que la commercialisation de la Red Bull (une des boissons dans le collimateur des autorités sanitaires) à base de taurine fut autorisée.
Au grand dam de sa collègue Roselyne Bachelot, ministre de la santé, qui pour une fois, faisait correctement son travail et rejoignait pourtant les conclusions des experts de l’AFSAA!

Le cas de la Taurine
L’avis de ces experts scientifiques est depuis toujours clairement négatif. La substance présente dans la boisson énergisante Red Bull est un acide aminé, la taurine, qui augmente et facilite la communication entre neurones: elle agit même comme un neuro-transmetteur.
Mais la boisson contient 10 fois les doses journalières apportées par l’alimentation en taurine, et à cela s’ajoute une forte dose de caféine: un cocktail détonant pour vous garder éveillé au bout de la nuit.
A consommation excessive, elle peut engendrer des accélérations du rythme cardiaque, et augmente de ce fait la tension artérielle. Associée à l’alcool dont elle masque le goût, elle peut causer des malades graves. Le consommateur connaît même grâce à ce produit une tolérance améliorée aux alcools.
Et c’est là tout le problème. Car le public visé, les jeunes, ne va pas s’arrêter aux autocollants de prévention apposés sur les emballages, clause qui a permis après coup la commercialisation.
Cette substance et la décision de Bercy encouragent ni plus ni moins la pratique du « binge drinking » qui consiste vulgairement à « se saouler la gueule » jusqu’à l’ivresse la plus totale voire jusqu’au coma éthylique. Merveilleuse mode importée de nos éternels amis anglais.
Et qui dit plus d’alcool ingéré, dit plus d’accidents de la route mais aussi, à long terme et de manière plus discrète, plus de cancers du foie.

Dernière précision: la taurine est tellement efficace sur le plan du maintien en éveil qu’elle a été testée sur des GI pendant la guerre du Vietnam et ensuite abandonnée du fait des résultats inquiétants: maux de tête majeurs allant jusqu’à des hémorragies cérébrales.
Les industriels, les scientifiques connaissent parfaitement les effets. Nos politiques beaucoup moins.

Le changement, maintenant!
En 2012, le naboléon viré, l’espoir renait. Il renait avec ces tragiques faits divers, 2 nouveaux cas de crises cardiaques mortelles.
Preuve une fois de plus que Christine Lagarde avait tort et peut, d’une certaine manière, avoir indirectement contribué à la mort de ces jeunes.
Car comment ne pas s’étonner que, deux ans après la commercialisation de la red bull, l’agence de protection sanitaire, alimentation, environnement, travail, (ANSES) s’inquiète que le terme de « boisson énergisante » ne soit pas encadré réglementairement. Rien a été fait pour limiter la commercialisation, le lobby semblant bien influent!
Pendant que le marketing vante la mobilisation de « l’énergie en stimulant le système nerveux et contenant généralement des ingrédients supposés stimulants tels que de la taurine, caféine, guarana, ginseng ou vitamines… » , les autorités sanitaires ne peuvent que faire l’inventaire des dégâts, des troubles cardiaques (tachycardie), neurologiques (crises d’épilepsie, tremblements, vertiges), psychiatriques (angoisses, agitation, confusion), rénaux (en raison de la haute teneur en glucuronolactone), hépatiques (diabètes à cause du glucose)

La vente libre de ces substances dangereuses n’a qu’un seul avantage: Faire du fric!
En 2011, Red Bull, jeune société autrichienne, a réalisé un chiffre d’affaires annuel de plus de 4 milliards d’euros, en augmentation de plus de 12%. En l’espace d’un an, la firme voyait même ses ventes augmenter de 35% rien qu’en France! Le marketing de la marque aux taureaux rouges s’acharne sur un public de jeunes 15-40 ans en parrainant les organisations sportives et extrêmes (Formule1, VTT, nombreux records…)
Alors même que le monde vivait et vit encore en pleine une crise financière, Red Bull annonce la couleur: « les plans de développement et d’investissement en 2012 restent très ambitieux et nous prévoyons que cette tendance à la hausse va se poursuivre. »
Pour le plus grand malheur de la santé publique…

Proposition Concrète
Marisol Touraine, nouvelle Ministre des Affaires sociales et de la Santé, doit interdire dès que possible la commercialisation de ces substances néfastes et dangereuses, soit à partir des expertises scientifiques et des cas déjà établis, soit si cela ne suffit pas (sic!) au nom du principe de précaution.
Histoire de prouver que la politique peut faire barrage à l’inconscience de certains industriels.

Sources:
Redbull, la composition d’un Energy Drink
Nouvel Obs
Red Bull Agro
Le Marketing selon Red Bull